mardi, janvier 29, 2008

"Le Portugal à l'épreuve des clichés"

















« Ce petit pays (1/6° de la France) de 10,5 millions d'habitants, s'efforce, depuis son adhésion à la communauté européenne en 1986, de se plier aux exigences de Bruxelles et a souvent fait figure de bon élève au point que l'on avait parlé dans la décennie 90 de " miracle portugais ". Mais, depuis le passage à la monnaie unique en 2002, les Portugais doivent affronter la pire crise économique de leur histoire contemporaine. Depuis 2003, la croissance du Portugal est la plus faible des trente pays membres de l'OCDE. Le Portugal est aujourd'hui caractérisé par l'inquiétude et la morosité. Il doit affronter un chômage de masse (supérieur à 7%) et une croissance voisine de zéro. C'est au Portugal que le salaire minimum (inférieur à 400 euros/mois) est le plus bas de la zone euro. »

France culture 28/02/2008

Lorsque au croisement des destinées du Portugal, des intérêts extérieurs puissants rejoignent les intérêts locaux d'une petite mais puissante minorité possédante arriva ce qu'arriva. Après la chute du fascisme par une sorte de pirouette, certaines couches de la population par ailleurs passablement compromises avec l'ancien régime ont vu dans la construction européenne une issue, avec le double avantage de se tirer à bon compte avec les compromissions passés et la perspective de récupérer les dividendes de la manne européenne, en donnent par ailleurs des gages à une Europe issue essentiellement de la guerre froide.

L'histoire fait parfois des plis, des boucles, qui font qu'à certains moments, à certaines périodes, par un pur effet d'optique, l'on peut croire à des contiguïtés, voir à des rattrapages, mais les raccourcis n'existent pas et l'histoire ne repasse pas les plats. Les fondements de l'identité portugaise contemporaine sont à ce titre le fruit d'un terrible malentendu avec la modernité.

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